Le troisième numéro du trimestriel du Cercle Saint-Just est consacré à Régis Debray. Je me suis occupé de la coordination du dossier :
Entre nous, nous l’appelons « Régis », avec la chaleur que nous inspire un grand-frère, la proximité du révolutionnaire, le respect d’un maître. Alors que nous sommes engagés dans une époque de refondation politique, il nous est apparu propice de consacrer un numéro de notre revue à Régis Debray, ce touche-à-tout brillant qui motive notre démarche.
Le portrait ou récit d’un parcours intellectuel et politique est un exercice d’équilibriste : ne pas tomber dans les jugements définitifs (« c’est une girouette ») que l’on réserve en général aux adversaires ni dans l’hypocrisie du « il a toujours été cohérent avec lui-même » des hagiographies insipides. Sans vouloir cacher l’admiration que nous lui portons, nous avons traité les différentes étapes d’une vie en cherchant à rendre raison de ses choix, les comprendre en les replaçant dans leur contexte politique. Derrière la majorité des contributions, il y a comme enjeu l’explication et les conséquences d’une « mue doctrinale », datée de 1968, avouée et assumée entièrement par Régis Debray.
Nous voulons donner ici quelques éclairages, très partiels, de son itinéraire en nous limitant aux aspects politiques. Pour aller plus loin, nous renvoyons à l’ouvrage collectif "Faut-il brûler Régis Debray ?" (de François Dagognet, Robert Damien, Robert Dumas, Champ Vallon, 1999) qui en plus de la politique s’intéresse à ses travaux esthétiques et médiologiques.
Enfin, nous tenons à remercier Régis Debray de nous avoir accordé un long entretien et pour la sollicitude qu’il a manifestée à l’égard de notre travail. Merci également à Ernest Pignon-Ernest qui a accepté très gentiment d’illustrer la couverture de ce numéro.
Que ces modestes contributions stimulent d’autres études, la complexité et l’intérêt du personnage le méritent grandement.
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