Il s'agit ici d'un bilan factuel de mon action comme maire-adjoint (avril 2014 - janvier 2017) puis conseiller délégué (janvier à novembre 2017) chargé des politiques culturelles.
La dénomination de la délégation de fonctions du maire-adjoint « à la culture » a changé en 2014 : l’adjoint aux « structures culturelles » est devenu adjoint aux « politiques culturelles » ce qui est plus qu’un changement terminologique. Cela impliquait une nouvelle phase de l’action municipale avec certainement plus de coordination et de travail en commun entre structures existantes.
La dénomination de la délégation de fonctions du maire-adjoint « à la culture » a changé en 2014 : l’adjoint aux « structures culturelles » est devenu adjoint aux « politiques culturelles » ce qui est plus qu’un changement terminologique. Cela impliquait une nouvelle phase de l’action municipale avec certainement plus de coordination et de travail en commun entre structures existantes.
Ainsi, j’ai tenté d’orienter la politique culturelle dans trois axes :
- apporter de la coordination entre les établissements culturels (Ville et ECLA) ;
- rebattre les cartes dans l’attribution des subventions aux associations culturelles afin de les responsabiliser et de casser les « rentes de situation » ;
- initier ou conforter de nouvelles politiques culturelles (arts plastiques et urbains, patrimoine, aventure…).
1) Équipements culturels
En avril 2014, ma délégation comporte 5 équipements culturels : musée d’archéologie, musée des beaux-arts, MJC, Bœuf sur le toit et musée Rouget de Lisle.
- Les musées d’archéologie et des beaux-arts sont de fait réunis administrativement sous l’appellation « musées de Lons-le-Saunier ». Ils sont dirigés par Jean-Luc Mordefroid qui pilote également le service d’archéologie. Après la fermeture du musée d’archéologie en 2006, l’essentiel du personnel travaille au Centre de conservation et d’étude depuis 2008. L’établissement est divisé en trois départements (archéologie, beaux-arts et sciences naturelles) qui travaillent sur les collections et les valorisent lors d’expositions temporaires. Depuis 2014, il y a eu deux expositions par an. Le musée organise aussi des événements culturels du calendrier national : nuit des musées, journées nationales de l’archéologie, journées européennes du patrimoine.
Sous l’effet de la loi musée de 2002 et de l’exigence de la DRAC, j’ai préparé l’intégration de deux animatrices du Centre jurassien du patrimoine au personnel du musée ; intégration effective depuis le 1er janvier 2018.
Au-delà de ses missions propres qu’il assume parfaitement, le musée travaille au projet de pôle muséographique.
- La MJC a cessé d’exister fin 2014. Cette liquidation, dans un climat très tendu, a été suivie par des travaux d’isolation du bâtiment dans le cadre du Contrat de performance énergétique. Les locaux ont été confiés à la Maison commune qui travaille depuis septembre 2015 en partenariat avec l’association Musik Ap’passionato, laquelle gère en propre la salle de spectacle dénommée « L’Ellipse ».
- Le Bœuf sur le toit est un chantier au long court, en réhabilitation depuis une dizaine d’années pour devenir un pôle culturel dédié au spectacle vivant. Depuis 2014, la principale réalisation est la reconstruction de la grande salle de spectacle qui a été inaugurée en septembre 2015 après 18 mois de travaux. Cette salle a été confiée à l’association Cœur de Bœuf de septembre 2015 à septembre 2016, à l’Amuserie de septembre 2016 à décembre 2017 puis à l’association Prod’ij depuis le 1er janvier 2018.
- Le musée Rouget-de-Lisle est géré par l’office du tourisme. Il n’ouvre que de début juillet jusqu’aux journées du patrimoine. Son image est forte mais son impact sur la vie culturelle est faible puisqu’il n’a qu’un usage touristique.
2) Relations avec les associations
Je me suis attelé au suivi de la vie des associations culturelles en suivant trois axes :
- valoriser l’activité des associations (subventions exceptionnelles) et non leur seul fonctionnement ;
- diversifier les propositions culturelles : 28 associations soutenues en 2014, 35 en 2017 ;
- soutenir les propositions nouvelles et événementielles.
Ces choix impliquent un certain rééquilibrage entre associations puisque les inscriptions budgétaires ont des niveaux relativement constants.
1 Je me suis abstenu sur le vote des subventions aux associations lors du vote du budget 2018 en décembre 2017.
3) Événements culturels
Du côté de l’événementiel culturel, la Ville a depuis longtemps une démarche prudente, préférant le soutien au long cours aux établissements et aux associations. Pour autant, elle participe aux manifestations culturelles nationales (plus et mieux) et soutient des événements qui plongent dans l’ « humus culturel local ».
Dès 2015, la Ville a densifié sa participation aux Journées européennes du patrimoine (autour de la thématique de l’architecture contemporaine). En 2016, elle a organisé les premiers « Rendez-vous aux jardins », manifestation nationale du Ministère de la culture ; elle a permis à l’association Promodégel, titulaire du label « scène de musiques actuelles », de se produire dans la nouvelle salle du Bœuf sur le toit (2016 et 2017) ; elle a enfin soutenu les initiateurs du nouveau festival « Les Rendez-vous de l’aventure » et l’arrivée sur notre territoire du festival de musique baroque du Jura.
De façon plus ponctuelle, la Ville a initiée le festival Latin’Lons (mai 2017), l’exposition du collectif Photo Mathe (septembre 2017) et la réalisation d’un mur peint impasse Pasteur en partenariat avec l’ARCO (octobre 2017).
4) Coordination avec la culture d’ECLA
Afin de maintenir une coordination et une approche globale pour la culture entre la Ville et ECLA, j’ai instauré avec mes deux collègues (la vice-présidente d’ECLA chargée des établissements culturels et la maire-adjointe à l’animation et la communication) un groupe de travail ad hoc qui s’est réuni une fois par trimestre et qui rassemble les élus, la directrice générale adjointe en charge de la culture, le directeur de la communication et les directeurs des établissements culturels de la Ville et d’ECLA.
Dans le cadre de la commission culture d’ECLA, j’ai proposé et mené à bien l’organisation conjointe des Journées européennes du patrimoine en 2016 et 2017. En coordination avec toutes les communes d’ECLA qui ont bien voulu jouer le jeu, nous avons pu proposer un programme véritablement intercommunal.
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