Le portail de l'action des élus et de la vie citoyenne publie des extraits du livre :
À l’heure de la crise pétrolière et de la crise des subprimes, l’habitat en pavillon péri urbain expose à une fragilité financière des populations nouvellement accédantes à la propriété déjà en situation de fragilité économique (précarisation de l’emploi, sur endettement...). Quand le remboursement du pavillon compte pour un tiers du budget et l’automobile pour un quart, il ne reste pas grand-chose pour vivre. C’est ainsi que ce que les médias appellent la crise des banlieues, dont la visibilité est plus aisée, cache en réalité une crise beaucoup plus grave et profonde qui a commencé à se manifester par la voie du vote. Alors que le candidat Sarkozy a su capter une bonne partie de l’électorat péri urbain, la gauche doit en grande partie ses défaites de2002 et 2007 à son incompréhension des désirs du monde pavillonnaire. Le péri urbain vaut mieux que les caricatures dressées par les élites urbaines.
La gauche serait bien inspirée de se pencher sur cette colère populaire qui monte face à la relégation territoriale et sociale. La crise risque d’être aiguë quand le pavillon, « abri antiglobalisation », se transformera en traquenard social.
Confortablement calé dans ses certitudes, le commentateur dispense son analyse des victoires de la droite dans les zones rurales comme une reproduction du vieux schéma électoral du XIXe siècle, celui qui voyait les paysans français porter Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République, élire l’Assemblée de Versailles en 1871 puis la Chambre introuvable de 1919... Il y eut certes des paysanneries progressistes, essentiellement dans le centre de la France, du Bourbonnais au Limousin, mais il est vrai que, pour l’essentiel, la paysannerie était conservatrice. Depuis, le monde rural s’est profondément recomposé. La France rurale d’aujourd’hui est beaucoup moins une France paysanne qu’une France des oubliés, une France d’ouvriers et d’employés plus qu’une France d’agriculteurs.
http://www.elunet.org/spip.php?article11467
La gauche serait bien inspirée de se pencher sur cette colère populaire qui monte face à la relégation territoriale et sociale. La crise risque d’être aiguë quand le pavillon, « abri antiglobalisation », se transformera en traquenard social.
Confortablement calé dans ses certitudes, le commentateur dispense son analyse des victoires de la droite dans les zones rurales comme une reproduction du vieux schéma électoral du XIXe siècle, celui qui voyait les paysans français porter Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République, élire l’Assemblée de Versailles en 1871 puis la Chambre introuvable de 1919... Il y eut certes des paysanneries progressistes, essentiellement dans le centre de la France, du Bourbonnais au Limousin, mais il est vrai que, pour l’essentiel, la paysannerie était conservatrice. Depuis, le monde rural s’est profondément recomposé. La France rurale d’aujourd’hui est beaucoup moins une France paysanne qu’une France des oubliés, une France d’ouvriers et d’employés plus qu’une France d’agriculteurs.
http://www.elunet.org/spip.php?article11467
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